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en Algérie, où il se trouve ordinairement associé à l’antimoine. Les gîtes reconnus occupent également la région de Guelma et de Jemmapes. Auprès de cette dernière localité, on a commencé à exploiter la mine de Ras el Ma renfermant une veine de cinabre (oxyde de mercure) de 50 c. à 1 m. 80 de puissance et dont la richesse en mercure varie de 1,5 à 27 p. 100.
ZINC.
Le zinc a été reconnu en mélange avec d’autres minerais, à l’état de calamine (carbonate et silicate) ou de blende (sulfure), sur des points assez variés du territoire, notamment à Gar Rouban, Lalla Maglirnia, l’Ouarensenis, (Orléansville) ; dans le revers du nord de l’Atlas : à Dal- matie (dép 1 d’Alger) ; dans l’Edough et dans l’Emtaïa (N. O. de Guelma). Un gisement important existe dans les montagnes du Nàdor (djebel Mâ- ouna), sur la rive droite de la Seybouse à 13 kil, au-delà de Puvivier (60 kil. de Bône). La Société de la Vieille-Montagne en avait fait exécuter la reconnaissance au commencement de 1870 avant la guerre.
Les autres métaux découverts en Algérie ne s’y trouvent qu’accidentellement et en gisements de moindre importance. Ce sont, le manganèse, qui accompagne en petite proportion un grand nombre de minerais de fer, et qu’on a particulièrement signalé à Pont Albin (près Oran), dans le territoire de Mostaganem et au Tlélat ; enfin le nickel, le cobalt, la baryte, l’arsenic qu’on rencontre associés avec d’autres minerais.
SEL MARIN ET AUTRES MINÉRAUX.
L’occupation de l’Algérie aux époques géologiques par la mer et son retrait progessif, y a laissé emprisonné dans son sol des quantités énormes des matières minérales qui s’y trouvent ordinairement dissoutes, c’est-à-dire des chlorures et des sulfates alcalins. Peu de contrées sont par suite plus riches que l’Algérie en dépôts de sel gemme, en lacs et rivières salées. Il suffit de jeter les yeux sur une carte du pays pour s’assurer du grand nombre de cours d’eau désignés sous le nom d’oued Melah (rivière salée), et les Chott ou Sebkha sont autant de lacs et d’étangs salés, où l’évaporation de l’été dépose une couche de sel brut, qu’on n’a qu’à ramasser pour le livrer au commerce. Il sera facile un jour d’appliquer dans le sud les procédés de raffinage , lorsqu’on s’efforcera d’attirer les caravanes de l’Afrique centrale qui vont s’approvisionner de sel sur les côtes du Maroc, et qui le trouveront plus près et plus pur dans nos établissements,* en même temps qu’elles s’y procureront les articles de notre industrie.
La région tellienne est non moins bien pourvue de lacs salés que les