TROISIEME GROUPE.
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partir de 148° C., ne laisse rien déposer par l’action du froid, et brûle complètement‘avec une flamme blanche et très vive, et sans fumée ni odeur. C’est un des meilleurs dissolvants connus'pour les résines copal, pour le camphre, le mastic, la gomme Kaurie de la nouvelle Zélande (Dammara australis ), la résine du grass-tree ( Xanthorrhœa hasiile), etc. On retire 12 onces 1/2 d’essence par 100 livres de feuilles fraîchement coupées (Simmonds, Technologist). Les feuilles d 'E. ylobulus séchées à l’ombre perdent 50 p. 0/0 de leur poids.
La résine du Bou Nafa (père de la santé)'ou Thapsia garganica, est un produit absolument spécial à l’Algérie, et dont les propriétés révulsives sont aujourd’hui mises à contribution d’une manière générale par la médecine. On l’extrait des écorces de la racine, qui doivent être au préalable réduites en poudre, opération qui expose les ouvriers aux effets du principe actif qu’elles renferment. On obtient ensuite la résine en traitant cette poudre au moyen de l’alcool ou des huiles essentielles, et en distillant. Pure elle est solide, brune, transparente et cassante (D r . Re- boulleau) ; elle brûle avec une odeur aromatique particulière.
La partie herbacée du Thapsia garganica , appelé Drias dans le sud, est un poison violent pour les chameaux. Les indigènes emploient aussi la décoction du Bou Nàfa comme purgatif et antlielmintique.
Le Hachich est une préparation d’une variété de chanvre dite Takrou- ri ou Kif, cultivée dans le Tell et dans le Sahara, et qui diffère de la plante textile commune par sa petite taille (50 centim.) et par le rapprochement sur la tige des verticilles des organes foliacés et floraux. On l’emploie de plusieurs manières : tantôt on fume les feuilles dans de petites pipes, tantôt avec l’extrémité des tiges que l’on râcle, en mélange avec du miel et des épices, on fait une sorte de confiture appelée Mai) joune, que mangent les Hachach ou amateurs de cette drogue. D’après un indigène de Tlemçen le kilo de poudre de hachich revient à 70 centimes et se vend 1 franc. Le docteur Ed. Grimaux, qui a publié il y a quelques années une monographie très-intéressante sur ce produit, pense que la thérapeutique utilisera tôt ou tard l’action énergique qu’il exerce sur le système nerveux.
On trouve sur une grande graminée algérienne, le Dîss ( Ampelodesmos tenax , Link.), une nouvelle espèce d’ergot (Claviceps pwpurea, Tulasne), qui est moins hygrométrique que celui du seigle et par suite de plus facile conservation. De plus, son .action est beaucoup plus énergique, et la dose, par suite, peut être réduite de moitié.
EXPOSANTS
Bui’théleiuy, pharmacien à Oran.
** Huile d’amandes douces.
ISoissier, fabricant au Ruisseau-Ivouba (dép‘ d’Alger'. Huile de ricin.