EXPOSÉ.
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tement au courant de la question, reconnut que ce tracé était le seul qui offrit à la navigation du monde les larges satisfactions qu’il désirait lui donner ; il me chargea de remettre dans ce sens des instructions à ses ingénieurs 1 .
MM. Linant-licy et Mougcl-Bey achevèrent au mois de mars leur avant-projet, où étaient discutées et résolues toutes les questions qui leur avaient été proposées. Ce document est la pièce essentielle et capitale de cette publication. Il a principalement pour objet d’appeler sur la canalisation de l’isthme de Suez l’attention et la discussion du monde savant, et il forme, dès à présent, la base de l’opération à entreprendre 2 .
.lecroisdevoir en présenter ici une analyse détaillée.
L’isthme de Suez est une étroite langue de terre dont les deux points extrêmes sont Péluse et Suez. Elle forme, dans un espace de trente lieues, une dépression longitudinale, résultat de l’intersection des deux plaines, descendant par une pente insensible, l’une de l’Egypte, l’autre des premières collines de l’Asie. La nature semble avoir tracé elle-même dans cette ligne la communication entre les deux mers.
L’état géologique du terrain donne à penser que dans les temps primitifs la mer couvrait la vallée de l’isthme. On y trouve en effet de vastes bassins dont
1 Document n» 3.
2 Document n° 4.