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EXPOSÉ.
le principal est appelé Lacs Amers, et qui conserve les traces évidentes du séjour des eaux de la mer.
Ce bassin et celui du lac Timsali offrent sans aucun doute le plus puissant secours à l’établissement du canal.
Les lacs Amers lui fournissent d’abord un passage naturel tout creusé, et un réservoir de trois cent trente millions de mètres carrés de superficie pour son alimentation.
Le lac Timsali, situé à égale distance de Suez et de Péluse, devient, dans le tracé direct, le port naturel du canal, où les navires pourront trouver tout ce qui sera nécessaire à leur ravitaillement, à leur réparation et, au besoin, au dépôt de leurs marchandises.
Il paraît certain que sur toute la longueur de la ligne, depuis Suez jusqu’à Péluse, on n’aura à excaver que dans des terres meubles qu’on enlèvera facilement à la main jusqu’à la ligne d’eau, et avec des dragues jusqu’au plafond du canal.
Quelques personnes craignent qu’un canal creusé à travers l'isthme ne soit promptement envahi pav les sables, et ne devienne dès lors d’un entretien si coûteux qu’il faudrait bientôt l’abandonner, après l’avoir fini. C’est une erreur victorieusement réfutée par l’observation. Ce qui le prouve, c’est qu’en décembre et janvier derniers nous avons reconnu les traces de tous les campements des ingé-