EXPOSÉ.
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nicurs qui avaient opéré en 1847; et, s’il faut faire remonter l’expérience à plusieurs siècles, on retrouve encore aujourd'hui les herbes de l’ancien canal des Ptolémées et des califes.
Les pluies torrentielles de ces contrées ont bien pu, depuis douze cents ans, creuser des ravines à travers ces berges, en combler ou en entraîner une partie ; mais nulle part elles ne sont enfouies sous les sables, et les vestiges dé l’antiquité, datant de deux à trois mille ans, existent encore à la surface du sol.
Sur une seule partie de la ligne du canal, en approchant du lac Timsah, on rencontre des dunes mobiles changeant plutôt de forme que de place, 'boutes les autres dunes qui se trouvent en chaînes de montagnes entre l’extrémité du lac et Péluse sont depuis longtemps fixées naturellement par diverses plantes qui s’y sont développées sous l’influence de l’humidité et de la chaleur. Quant aux dunes du lac Timsah, les observations des ingénieurs sur la géologie locale ne leur permettent pas de douter de la facilité de les fixer artificiellement. Les sables de ces dunes sont habituellement humides à une très-petite profondeur. L’exemple des landes de bordeaux a prouvé le succès infaillible de ces sortes d’opérations. Les lieux offrent tous les éléments nécessaires à des plantations, les bords du lac Timsah étant couverts de plantes et d’une immense quantité de broussailles et d arbustes,