EXPOSÉ.
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«.leurs des eaux, des difficultés qu’on n’a point a craindre sur la côte de Péluse.
On avait prétendu que le rivage de Pélusc était soumis aux alluvions du JSil, et que dans ces parages la mer était chargée d’un limon si épais, que les atterrissements formés par les dépôts devant l’entrée du canal, rendraient bientôt impossible l’abordage des navires.
MM. Linant-Bcy et Mougel-Bey se livrent sur la formation des terrains d’ail uvion à une étude aussi savante que lucide, tendant à déterminer quelle est l’action soit des apports fluviatiles, soit des apports maritimes sur les côtes près desquelles viennent se jeter les grands cours d eau. Cette discussion doit être lue dans son ensemble; elle perdrait à être analysée.
Les ingénieurs établissent que les matières terreuses tenues en suspension par les eaux du ISil n’entrent pour rien dans les atterrissements de la côte égyptienne, formée seulement par les apports de la mer. On en trouve la preuve dans ce fait que la plage de Péluse est uniquement composée de sable pur sans mélange de limon. 11 est de plus reconnu que les ensablements maritimes ont depuis longtemps cessé d’augmenter la rive Pélusiaque.
En effet, le temps a conservé les ruines de Péluse , dont la position est bien déterminée. Strabon, qui vivait 50 ans avant Jésus-Christ, dit dans son