DOCUMENTS.
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liance des deux peuples placés à la tête de la civilisation, alliance qui a déjà démontré la possibilité de solutions regardées jusqu’ici comme impossibles par les traditions vulgaires, permettra, parmi tant d’autres bienfaits, d’examiner avec impartialité cette immense question du canal de Suez, de se rendre un compte exact de son influence sur la prospérité des peuples, et de faire considérer comme une hérésie la croyance qu’une entreprise destinée à abréger de moitié la distance entre l’occident et l’orient du globe ne convient pas à la Grande-Bretagne, maîtresse de Gibraltar, de Malte, des îles Ioniennes, d’Aden , d’établissements importants sur la côte orientale d’Afrique, de l’Inde, de Singapour, de l’Australie.
L’Angleterre, aussi bien et plus encore que la France, doit donc vouloir le percement de cette langue de terre de 30 lieues que tout homme préoccupé des questions de civilisation et de progrès ne peut voir sur la carte sans éprouver le plus vif désir de faire disparaître le seul obstacle laissé par la Providence sur la grande route du commerce du monde.
Le chemin de fer d’Alexandrie à Suez seul est insuffisant. Il ne pourra acquérir une importance réelle et n’aura de revenus assurés que lorsqu’il deviendra l’auxiliaire du canal maritime de Suez. L’achèvement de la voie ferrée, si utile aux voya-