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jonction d’un canal de communication et d’irrigation dérivé du Xil. (Voir la pièce qui précède le mémoire).
En dictant lui-même les termes du firman de concession, le prince Mobammed-Saïd a voulu que l’entreprise fût complète et qu’un examen attentif des lieux permît de profiter de tous les avantages offerts par la nature. Il recommanda de suivre le tracé le plus court, le moins dispendieux et qui pût admettre les plus grands bâtiments. Ses premières études et son expérience dans l’art nautique l’avaient parfaitement préparé à saisir tous les côtés de la question scientifique. Il avait indiqué Péluse et Suez comme les points extrêmes de la trancliée à exécuter dans cette étroite langue de terre qui présente, à travers l’isthme, une dépression longitudinale de trente lieues, et qui est le résultat de l’intersection de deux plaines descendant, par une pente insensible, l’une de l’Egypte et l’autre des premières collines de l’Asie. 11 pensait que la nature avait tracé elle- même, dans la ligne de cette dépression, la communication entre les deux mers.
Vers lelacTimsah, situé à égale distance de Suez et de Péluse, vient aboutir, perpendiculairement à la dépression longitudinale, un autre sillon non moins remarquable, celui de l’Ouadée Tomilat (la fertile terre de Gessen de la Bible). Ce sillon reçoit encore aujourd’hui, sur une grande longueur, les débor-