AVANT-PROJET DU PERCEMENT DE L’ISTIIME. 79 «lements du Nil, et semble ainsi former le tracé naturel d’un canal de communication partant du fleuve et allant se rattacher, dans la partie centrale de l’isthme, à la grande ligne de navigation à établir entre le golfe Arabique et la Méditerranée.
Le canal maritime sera donc mis en communication avec le cœur de l’Egypte par un canal d’eau douce qui recevra la même navigation que le Nil et qui servira en même temps à l’irrigation de grandes zones du désert, présentant aujourd’hui l’aspect le plus sauvage et le plus désolé.
C’est sur ces données que nous avons été chargés de faii’c un travail préliminaire.
Avant d’exposer le résultat de nos études, il nous a paru nécessaire de justifier l’idée d’un tracé direct entre les deux mers : car, cette ligne n’ayant jamais été exécutée, quoiqu’elle fût la plus naturelle, on pourrait supposer qu’à toutes les époques où l’on a entrepris la jonction des deux mers, on a rencontré des difficultés telles qu’on a dû y renoncer; or il n’en est point ainsi, comme nous allons le faire voir.
Voici, en effet, ce que dit M. Lebeau dans son Histoire du Bas-Empire (tome XIÏ, page 490), d’après Aboulféda, prince syrien, historien et géographe qui vivait en 753 de l’hégire :
« La côte de Farma (ville un peu à l’orient de « Péluse sur la Méditerranée) n’était éloignée de la