AVANT-PROJET DU PERCEMENT DE L’ISTHME. 81
>1 qu’à la lagune que l’on nomme le lac de Sheib.
* Le reste jusqu’à la mer Rouge est entièrement » comblé, quoiqu’on en distingue encore quelques 5) vestiges. »
Nous avons cru devoir citer le passage tout entier, parce qu’il établit clairement la question du canal et certains faits sur lesquels nous reviendrons plus tard.
Après Amrou vient, comme nous l’avons dit, Moustapha III, qui traita avec un grand intérêt le projet de la jonction des deux mers par l’isthme de Suez et qui se proposait d’exécuter ce travail à l’époque de la paix. (Voir les Mémoires deM. de Tott sur les Turcs, parties III et IV.)
M. Lepère a proposé, il est vrai, le tracé du canal secondaire entre Alexandrie et l’intérieur de l’Egypte ; mais son opinion sur le tracé direct par l’isthme de Suez se trouve exprimée en ces termes :
« Dans ce projet du canal de Suez, nous avons » expressément motivé le choix de l’ancienne direc-
tion par l’intérieur du Delta vers Alexandrie sur » des considérations commerciales particulières à » l’Egypte, et sur ce que la côte vers Péluse ne pa- » raît pas permettre d’établissement maritime per- » manent. Néanmoins nous croyons devoir recon- « naître que, abstraction faite de ces considérations, « il serait encore facile (ce qui parut au contraire « difficile et même dangereux avant l’invention des