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M écluses) d’ouvrir une communication directe entre » Suez, le lac Amer et le Ras-el-Moyeh, prolongée » sur le bord oriental du lac Menzaleli jusqu’à la » mer vers Péluse.
» Nous pensons qu’un canal ouvert sur cette di- » rection présenterait un avantage que n’aurait pas v le canal intérieur. En effet, la navigation qui pour- >1 rait y être constante ne serait pas assujettie aux » alternatives des crues et des décroissements du v Nil. Il serait facile d’y entretenir une profondeur » plus considérable que celle du premier canal au 3) moyen d’un courant alimenté par l’immense ré-
» servoir des lacs Amers. J’ajouterai que, si je ne
33 voyais quelques difficultés à recreuser et à entre- 33 tenir à la profondeur convenable le chenal entre 33 Suez et sa rade, je proposerais d’établir, à l’usage 33 des corvettes et même des frégates, la communi- 33 cation directe des deux mers par l’isthme , ce qui 33 deviendrait le complément de cette grande et im- 33 portante opération. 33
On voit donc que M. Lepère reconnaissait lui- même que le tracé direct était le plus avantageux pour le commerce du monde , tandis que le canal intérieur était surtout avantageux pour l’Egypte. Il est évident qu’avec les deux canaux, l’un direct à grande section, l’autre à petite section, dérivé du Nil, tous les intérêts sont satisfaits dans la plus large mesure.