AVANT-PROJET DU PERCEMENT DE L’ISTHME. 83 Nous terminerons ces observations en citant l’opinion de deux officiers distingués d’état-major, MM. Galinicr et Ferret, qui ont parcouru et beaucoup étudié la mer Rouge. Ils ont présenté un exposé clair, rapide et judicieux de la question.
<c Ce n’est pas dans l’exécution de ce projet (le » canal de l’intérieur) que consiste la véritable » jonction des deux mers. Ce problème ne sera ré- :> solu qu’autant que l’isthme offrira une brèche » praticable où passeront touj les navires sans rompre » charge. Pour cela, il faut l’attaquer directement » de Péluse à Suez ; dans cette ligne, le désert est « moins large que partout ailleurs. C’est encore dans « cette direction que s’étend la vaste dépression dont 5) nous avons parlé et au fond de laquelle se trouve » le grand bassin des lacs Amers. Tout désigne donc » ce point de la langue de terre pour y exécuter >5 un canal ; tout, une seule chose exceptée : c’est » qu’il n’existe pas, dit-on, de ports à l’extrémité » de cette ligne de navigation. Celui de Suez est en » partie comblé par les sables, et sur la Méditerra- » née pas un havre, pas une seule rade qui offre » quelque sûreté. Il y a plus, quelques voyageurs » ont avancé que si l’on voulait avoir un port, on « aurait à lutter contre des masses de sahle qui, char- » riées sans cesse de l’O. à l’E. par un courant as- » sez rapide, semblent s’opposer, sur cette côte, à » tout établissement maritime. En effet, c’est préci-