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DOCUMENTS.
cliure de la ITumber, où il encaisse complètement le port de Hull.
Les matières vaseuses vont également former, à l'embouchure du Rhin, de la Meuse et de l’Escaut, ces immenses polders qui font une partie si essentielle du territoire de la Hollande, et ces bancs nombreux à l’embouchure de ces fleuves ne sont composés que de sable et de carbonate de chaux. Or la vitesse des eaux, bien avant d’atteindre l’embouchure, n’est pas assez grande pour entraîner des sables. On n’en aperçoit, en effet, aucune trace. Ces bancs sont donc des produits de la mer.
Enfin , pour apprécier au maximum la puissance de l’apport fluviatile dans la formation des côtes, on a fait des observations sur l’Yssel, cette branche du Rhin qui se jette dans le Zuyderzéc. Cette mer n’a que de très-faibles marées 0 m ,40 en vives eaux ordinaires, et ressemble beaucoup sous ce rapport à la Méditerranée, à la mer Noire et au golfe Adriatique. Aussi s’est-il formé à l’embouchure de l’Ysscl un delta vaseux de même forme que ceux du Rhône, du Pô, du Nil, etc., etc. Ce delta ne peut être exclusivement dû à l’Ysscl, parce que, s’il est vrai que les marées du Zuyderzéc sont très-faibles, d’un autre côté les côtes qui le bordent sont d’une nature excessivement friable; or, si faibles que soient ces marées, elles attaquent encore les rives, et ce qui le prouve, c’est que les Hollandais sont