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sous l’action de l’air. 11 semble que les épis de blé ont une vitesse d’impulsion qui cependant n’existe pas, puisque les épis ne quittent pas leur place. De plus, si le vent est laible, il n’y a que les épis qui se balancent, sans que les tiges soient agitées; mais, au fur et à mesure que le vent s’élève, les tiges prennent part au mouvement sur une profondeur de plus en plus grande jusqu’à la racine.
On a encore comparé les ondes aux mouvements d’une corde qu'on fait serpenter en secouant une des extrémités à la main. Il semble que la corde marche avec vitesse, tandis qu’en réalité elle ne quitte pas la main qui la secoue. Seulement chacun de ses points s’élève et s’abaisse alternativement, et ce mouvement est d’autant plus grand que l’impulsion est plus forte. Si l’extrémité de la corde opposée à celle qui reçoit cette impulsion rencontre un obstacle, comme un pan de mur, par exemple, elle le frappera à chaque mouvement de la main.
11 en est exactement de même des vagues de la mer; chaque molécule fluide placée à la surface de la lame éprouve un mouvement oscillatoire et à peu près vertical, de manière que, si l’on examine un corps flottant à la surface d’une vague, on le voit rester à la même place, tantôt dans le creux de la vague, tantôt à son sommet, et, si, à la longue, il change de place, cela tient à d’autres cir-