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DOCUMENTS.
« qu’on a regardées comme des dépôts abandonnés « par les rivières, paraissent être des atterrissements » maritimes. En effet, on conçoit bien que les ri- » vières aient pu entraîner les débris détachés des » montagnes par des secousses et par la décomposi- i) tion des roches; mais comment auraient-elles pu » étendre ces débris uniformément et sur des espa- » ces aussi étendus que les plaines dont il s’agit? » D’ailleurs, le trajet, depuis les sommités des mon- » tagnes , n’était-il pas en général trop court pour r> que les fragments de roches excessivement dures « qui se trouvent dans quelques-unes de ces plaines » aient eu le temps de s arrondir ? Les fleuves ont » prolongé leur cours dans ces amas de cailloux ; « ils ont pu, en se débordant, les couvrir de sable « et de terre ; cependant il est plus probable qu’ils » n’ont contribué en rien à la formation de ces atter- « rissements, si ce n’est en portant les matériaux » bruts à la mer. II n’y a que les lames de fond qui » aient pu étendre aussi également qu’ils le sont les « débris des montagnes, les convertir en galets et » en sable par une longue trituration sur les plages « où elles les avaient poussés, les remblayer soit par bancs, soit en plaines , et combler ainsi des » espaces sur lesquels la mer s’est étendue jadis. » Les amas antiques de galets, de cailloux et de « sable sont dus, comme ceux qui se forment au- » jourd’hui de la même manière, à des atterrisse-