WANT-PRO.IET DU PERCEMENT DE L’ISTHME. 109 « ments maritimes qui doivent être désormais re- * gardés comme des preuves incontestables que la « mer a été autrefois élevée et longtemps station- « naire à différentes hauteurs trcs-supérieures à son » niveau actuel. »
Il n’est donc pas surprenant qu’on trouve sur divers points de l’isthme des parties de pierres dures, cassées en petits fragments et à demi roulées, qui recouvrent des bancs de sable à des hauteurs variables au-dessus du niveau tic la Méditerranée.
Quoi qu’il en soit, il est certain que sur toute la longueur de la ligne, depuis la rade de Suez jusqu'à celle de Péluse, on n’aura à excaver que dans des terres meubles, qu’on enlèvera facilement à la main jusqu’à la ligne d’eau, et avec les dragues jusqu'au plafond du canal.
Le tracé que nous avons suivi pour le canal était commandé par l’état même des lieux et par la condition d’arriver le plus économiquement à mettre en communication les deux mers.
La ligne part de la rade de Suez, se dirige à l’est de la ville, en faisant une courbe pour aller regagner l’ancien tracé quelle laisse à l’ouest, et suit le thalweg de la vallée jusqu’à ce quelle joigne les lacs Amers, qui formaient autrefois le fond du golfe de la mer Piouge. Elle traverse ces lacs dans toute leur longueur, en suivant leurs sinuosités, de manière à éviter les mouvements de terrain. En quittant les