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Portugais crurent nécessaire d’avoir une flotte qui détruisit, en 1538, toute la marine marchande des Vénitiens et des Turcs. Si plus tard le commerce prit la voie du Cap, il n’en faut accuser cpie la domination turque de l’époque, qui laissa dépérir les arts, les sciences et l’industrie, en même temps qu elle défendit aux nations européennes la navigation de la mer Ponge. Comment pourrait-on admettre aujourd’hui que cette navigation est pleine de dangers, lorsque la science nautique et l’art des constructions maritimes ont fait de si grands progrès et que. toutes les circonstances des vents, des courants et du littoral de la mer Rouge sont parfaitement connues?
Pour ne laisser aucun doute à cet égard, nous allons rapporter les observations les plus importantes faites sur la mer Rouge et la mer des Indes.
Voici ce que dit le voyageur anglais Rince en 17G9:
« Tous ceux qui connaissent un peu l’histoire de » l’Egvpte savent que les vents du N. y régnent « pendant les six mois de la plus grande chaleur et » et qu’on les y nomme vents Etésiens. Les deux » chaînes de montagnes qui bordent l’Egypte à » l’orient et à l’occident forcent les vents de suivre » cette direction précise du N. Il est naturel de pen- » ser qu’il en serait de même pour le golfe d’Ara- « bie, si cette mer étroite avait une direction parai-