AVANT-PROJET DU PERCEMENT DE L’ISTHME. 129 » lèle à la terre d’Egypte. Mais la mer Rouge » s’étend presque du N. O. au S. E. depuis Suez » jusqu’à Moka. Là, elle tourne et va presque de l’E. « à l’O. jusqu’à sa jonction avec l’océan Indien par » le détroit de Bab-el-Mandeb.
» Ainsi, les vents Etésiens, qui sont directement » îî. en Egypte, prennent la direction du golfe et » soufflent avec force dans cette direction tout » l’été, c’est-à-dire que, depuis le mois d’avril jus- » qu’au mois d’octobre, le vent du N. O. règne sur ;> toute l’étendue de la mer Rouge en remontant » jusqu’au détroit, et que, de novembre en mars, il » est tout contraire et descend le golfe, depuis le « détroit de Bab-el-Mandeb jusqu’à l’istlnne de « Suez.
)) L’on observe donc qu’un vaisseau partant de » Suez dans quelque mois d’été que ce soit, ren- 33 contrera un vent de N. O. très-violent qui le por- 33 tera directement à Moka. A Moka, la côte est de 33 l’E. à 10 . jusqu’au détroit de Bab-el-Mandeb. 33 Ainsi, le vaisseau parti de Moka aura, pendant un 33 court espace de temps, des vents variables, mais 33 le plus souvent soufflant de 10., et ces vents le 33 conduiront bientôt au détroit. Il n’a donc plus 33 besoin de la mousson du golfe, qui venait du N.; 3’ et, quand il a passé dans l’océan Indien , il ren- 33 contre une autre mousson directement opposée, 33 pendant les six mois d’été, à celle qui l’avait lavo-