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r> risé sur la mer Rouge. Cette mousson ne lui est 5> pas moins favorable ; elle souffle du S. O. et le » porte à pleines voiles, sans aucun délai, sans au- » cun obstacle, dans quelque port de l’Inde qu’il » veuille aller.
» A son retour, il a le même avantage : il fait » voile pendant les mois d’hiver avec la mousson » propre à cet océan, qui souffle alors du N. E. et » qui le conduit au détroit de Bab-el-Mandeb. Le » détroit franchi, il trouve dans le golfe un vent de » S. E. directement contraire à celui qui est dans « l’océan ; mais là route qu’il a besoin de faire est » contraire aussi, et ce vent de S. E., suivant la di- « rection du golfe, le conduit à Suez. Tout cela est « clair, simple , aisé à comprendre, et c’est là la 5 ) raison par laquelle dans les premiers âges le » commerce de l lnde se fit sans aucune difficulté.
» Ainsi, la philosophie, l’observation, la persévé- » rance infatigable de l’homme qui cherche à exé- » cuter tous les projets que son intérêt lui suggère, » triomphant des difficultés , apprirent aux naviga- » teurs du golfe d’Arabie que ces vents périodi- » ques qu’ils avaient d’abord regardés comme des » obstacles invincibles au commerce de la mer des » Indes, étaient, quand on les connaissait, les » moyens les plus sûrs et les plus prompts d’exécu- » ter ce voyage. »
M. Rooke, officier anglais, parle en ces termes de