AVANT-PROJET DU PERCEMENT DE L’ISTHME. 131 la navigation de la mer Rouge, dans une lettre datée du 25 avril 1782.
« La construction et la manœuvre des vaisseaux « qui y naviguent sont particulières à cette mer, » ainsi qu’aux Arabes qui font le cabotage de Moka, » Geddah, Cosséir et Soueys. Le vent, premier mo- « bile dans la marche des autres vaisseaux, est pres- » que nul pour les bâtiments arabes. Le calme leur » est plus avantageux. Craignant autant un vent « favorable qu’un vent contraire, ils restent à l’ancre » en attendant le calme ; ils lèvent l’ancre pour pro- « fiter de la brise. Dès qu elle devient un peu forte, » ils regagnent les côtes environnées de rochers et » de bancs de sable, et ne se croyant jamais plus » en sûreté qu’au milieu de ces dangers, ils mouil- » lent sur lesdeux heures après midi, car alors la brise » fraîchit. Ils jettent des ancres à proportion de sa « force jusqu’à 5 ou 6. Ils ont encore 2 ou 3 câbles pour s’amarrer sur les rochers. La brise de terre 5) s’élève vers les deux heures du matin et dure jus- » qu’à 9 ou 10. Sans ces brises la navigation des » Arabes serait interminable.
» Quand on sait que le chemin de Londres à Mari dras a été fait en 63 jours, on est surpris de voir » les Anglais négliger un si grand avantage quand » ils peuvent se lé procurer. «
Le vice-amiral llosily, qui naviguait sur cette mer en 1789 à bord de la frégate la Vénus , et qui