DOCUMENTS.
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périodiques les plus estimés de l’Angleterre, dans un de ses articles où il traite de la coupure de l’istlnne, dit que la dépense comparée avec la grandeur du résultat est si minime, qu’on s’étonne de ce quela chose n’ait pas encore été faite, soit par une compagnie, soit par le vice-roi. Les avantages de cette entreprise seraient immenses : car indépendamment du grand commerce qui s’y ferait, indépendamment de l’ouverture de l’Abyssinie et de l’intérieur de l’Afrique aux arts et à la civilisation, la mer Rouge abonde en richesses naturelles, et les pêcheurs de la Méditerranée s’y transporteraient en foule à la recherche des perles, nacres de perles, écailles de tortue, des éponges les plus fines du monde, du corail, des huiles de poisson , etc., etc.
Voici ce que dit M. Anderson dans sa brochure déjà citée : «Au point de vue politique, les avait- » tages que le gouvernement anglais retirera du » canal sont presque incalculables. De Malte, les » troupes peuvent être transportées à Bombay en » trois semaines, à Ceylau, à Madras en quatre » semaines, et à Calcutta en trente-cinq jours au » plus, au lieu de quatre ou cinq mois qu’il faut « aujourd’hui avec un navire à voiles. —■ Dans de » telles conditions, il faudrait à peine la moitié » des troupes anglaises actuelles pour gouverner le » Indes avec sécurité. La facilité d’envoyer des bâti— y> ments de guerre, des munitions et des soldats ac-