AVANT-PROJET DU PERCEMENT DE L’ISTHME. 191
Quoi que l’on pense de cette explication, on est obligé de reconnaître que les alluvions transportées par la mer n’exigent pas moins que celles charriées par les rivières l’emploi de moyens artificiels pour conserver une profondeur d’eau suffisante à l’embouchure de ces rivières.
S’il est permis de renoncer à l’idée de recourir à l’emploi des chasses pour l’entretien de la profondeur d’eau à Péluse et à Suez , ce sera seulement au moyen de dragages que l’on assurera la conservation de cette profondeur. C’est ainsi que l’on opère à Cette, où l’on enlève annuellement 70,000 mc de sables, et dans la ClyJe, qui, depuis son embouchure jusqu’à Glascow, est tenue à l’état de grand chenal navigable par des dragages continuels.
L’emploi du dragage permettra d’apporter une économie notable dans les dépenses d’établissement du canal. La partie de ces dépenses relative aux chasses serait certainement plus considérable que le capital représentant vingt fois la dépense annuelle des dragages.
Lue autre économie que l’on pourrait faire (3,750,000 francs) consisterait à ne pas exécuter le môle d’abri ou brise-lames projeté à Péluse. Il existe un grand nombre de ports importants qui sont dans de bien plus mauvaises conditions nautiques (celui d’Alexandrie, par exemple, où l’on 11 e peut pas entrer après le coucher du soleil) que 11 e le sera celui