OPINION DU CAPITAINE VETCH.
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nique dans l’Orient, tout en restant suffisant pour les petits traitants de la Méditerranée, qui par conséquent, en ce cas, absorberaient tout le bénéfice. Je suis décidément d’opinion que le capital anglais et l’énergie anglaise sont seuls capables d’exécuter ce travail d’une façon véritablement utile et permanente. Mais la mesure devient chaque jour d’autant plus opportune qu’elle est d’une facilité pratique et que d’une manière ou d’autre elle ne subira pas de longs ajournements.
Je récapitulerai maintenant mes conclusions en termes généraux.
1° Un canal maritime joignant les deux mers et ayant pour objet un vaste commerce entre les pays d’Europe et l’océan Indien doit être à l’abri des effets de toutes les causes provenant du mouvement des eaux, tels que inondations, flux, reflux, etc.
2° Cette entreprise doit être indépendante du commerce de l’Egypte, ou plutôt on n’en saurait avec de bons résultats combiner les deux objets en une seule opération, quoique le canal maritime soit le moyen d’améliorer grandement le commerce de l’Egypte par des mesures accessoires.
3° La petite différence du niveau de la mer Rouge avec celui de la Méditerranée (on la dit de trente pieds anglais) est suffisante pour maintenir le canal artificiel dans son état régulier si elle est convenablement économisée. Elle est également capable