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II faut que ce canal satisfasse à trois conditions :
Il doit présenter une assez grande section pour admettre les barques et les bateaux à vapeur qui naviguent sur le ftil, afin qu’on puisse aboutir de tous les points de l'Egypte jusqu’au port intérieur sans passer par les embarras d’un transbordement. Ee volume d’eau à fournir à ce canal doit être assez considérable pour que, les dépenses improductives d’évaporation, d’infiltration et de passage aux écluses étant faites, il reste encore assez d’eau pour l’irrigation de 100,000 leddans (40,000 hectares) pendant l’hiver, et de 00,000 feddans (24,000 hectares) pendant l’été. Enfin le niveau des eaux doit être maintenu à la hauteur la plus favorable pour l’irrigation naturelle des immenses terrains qui se trouvent dans l’istlnne, et qui restent stériles faute d’eau.
Pour satisfaire à ces conditions, on peut établir la prise d’eau du canal d’alimentation et d’irrigation un peu au-dessus de Iîoulac à Kasr-el-jNil, où est l’embouchure du Kalidj-Iafraniah, qui va se confondre au nord du Caire avec le Kalidj-Manich, l’ancien canal de Trajan et d’Amrou. Ce canal a été en partie recreusé par Mohammed-Ali sur les dimensions à peu près voulues pour le nouveau canal jusqu’à Tell-el-Ioudich. En suivant ce tracé on obtient déjà une grande économie. Plus loin le canal a été également creusé jusqu’à Belbeïs sur de plus petites dimensions. Mais afin de maintenir les eaux