EXTRAIT DU MONITEUR.
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Déjà il a fallu rehausser à plusieurs reprises la levée du chemin de 1er qui disparaissait dans le lac, et depuis trois ans on ne cesse de travailler à ses réparations, dont le besoin se renouvelle sans cesse; que sera-ce quand il faudra construire une digue de G,000 mètres de longueur au moins, avec des hauteurs de 7 à 8 mètres, sans qu’on sache où se procurer les terres indispensables à l’endiguement ?
3° Le canal indirect ne peut aboutir dans le port d’Alexandrie sans y causer des bouleversements plus grands encore que ceux qu’il cause à la canalisation. D’abord, le port d’Alexandrie n’est pas immuable , comme on le prétend. Il n’a point échappé à l’action des lames de fond qui l’ont ensablé sur un bon tiers de son étendue. La partie du port que l’on a choisie est fréquemment agitée par les vents du nord-ouest, et le ressac ÿ est alors si violent dans les gros temps, que des barques mêmes n’osent s’en approcher. La roche y existe à une petite profondeur sous la mer; et comme il faudrait avancer les digues du canal dé 250 mètres dans le port pour avoir un tirant d’eau de 7 m ,50 à 8 mètres, c’est dans le roc qu’on aurait à creuser sous l’eau. Ajoutez qu’on rencontre dans cette direction tous les grands magasins et toutes les usines du gouvernement; il n’y a pas le moindre espace libre entre le chemin de fer et le Mahmoudiéh. Mais admettons que toutes ces difficultés soient vain-