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eues, en voiei d’autres que provoque le canal, et qu’il multiplie à mesure même qu’il est plus employé. Le port d’Alexandrie, le seul port militaire de l’Egypte, est alors envahi par des centaines de navires de commerce et par les marins de toute l’Europe. Pour peu qu’il y ait ou un vent contraire ou quelque réparation à faire aux écluses, et que le mouvement s’arrête, se figure-t-on l’encombrement, sans compter les dangers politiques d’une telle accumulation? Ce n’est pas d’ailleurs seulement à Alexandrie que se produirait cet intolérable inconvénient; il pourrait arriver, par suite d’accidents faciles à prévoir et impossibles à prévenir, que tout à coup l’Égypte vît 8 ou 10,000 matelots étrangers stationner sur un point de son territoire, parce que les quarante navires au moins qui la traverseront chaque jour auront été retenus forcément à quelque sas pendant vingt ou vingt- cinq jours consécutifs.
A ces raisons péremptoires il ne serait pas difficile d’en ajouter d’autres; mais elles doivent suffire pour prémunir les esprits justes contre ce trajet indirect.
Ces inconvénients, ou pour mieux dire ces impossibilités du tracé indirect, deviennent encore plus frappants en présence des conditions du tracé direct et de ses avantages incontestables.
1° D’abord , le tracé direct est d’un tiers plus