276
DOCUMENTS.
des officiers anglais avaient constaté, en procédant par le baromètre et l’ébullition de l’eau, qu’il n’v avait point de différence de niveau; et, en 1843, le prince de Mettcrnich, informé de ces travaux, adressa en Egypte des instructions pour engager Méhémet-Ali à s’occuper de la grande entreprise du percement de l’isthme : sa dépêche est encore dans les archives du consulat d’Autriche à Alexandrie. En 1847, une commission d’ingénieurs français, envoyée par M. Paulin Talabot sous la direction du savant M. Bourdaloue, et secondée par des ingénieurs égyptiens que dirigeait M. Linant, ingénieur en chef du vice-roi, mit le fait hors de toute contestation , et M. Paulin Talabot eut la gloire de le consigner dans un mémoire devenu fameux. Notre Académie des sciences s’émut pour l’honneur de l’ancienne commission d’Egypte. M. Sabatier, consul général de France, demanda au vice-roi une nouvelle vérification, dont fut chargé M. Linant en 1853, et qui confirma, sauf une divergence insignifiante, les travaux de 1847.
Ainsi on ne peut pas compter sur la surélévation considérable de la mer Rouge pour faciliter à l’autre extrémité du canal les abords de la Méditerranée; on n’a que la différence des marées.
Comme on ne trouve une profondeur de 7 m ,50 à 8 m devant Péluse ou Tinéh qu’à 6,000 mètres en mer, on prétend qu’il est impossible pratiquement