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constructeurs. Chaque soc est muni dune lame en tôle, soutenue par le bâti de linstrument; ces lames qui sont verticales, et dont le plan est parallèle à Taxe de la houe dans le sens de la trac­tion, pénètrent dans le sol de chaque côté de la ligne de plantes et donnent ainsi plus de fixité à lappareil pendant sa marche. Elles servent de gouvernail à celui-ci et lempêchent de dévier à droite ou à gauche, en protégeant les lignes de plantes.

Ce système nest pas, au reste, tout à fait nouveau ; il a été ap­pliqué déjà depuis plusieurs années dans la culture et a donné entre autres dexcellents résultats dans la belle et grande propriété du chevalier Horsky, à Kolin (Bohême). On pourrait évidem­ment ladapter à nos houes pour betteraves.

Les États-Unis ont un grand intérêt à faire les semailles en lignes : lexpérience a, en effet, démontré que dans les grandes plaines du Centre et de lOuest, les céréales se font sur la plus vaste échelle, le procédé des semailles en lignes assure mieux la levée ; les plantes ainsi disposées, tallent davantage et résistent plus à laction des froids, des tempêtes et surtout de ces vents violents qui, se déchaî­nant à travers le continent américain, compromettent souvent les récoltes en desséchant le sol. Outre léconomie de semence, ce pro­cédé procure toujours un rendement plus élevé en grain ; le blé, de plus, est mieux nourri et de meilleure qualité. Ces effets sont faciles à comprendre : les graines se trouvant déposées à une profondeur convenable et égale pour toutes, la germination est régulière et uni­forme; les racines se développent profondément et pénètrent plus avant dans le sol; elles sont, par suite, plus à labri du froid et des vents brûlants de lété ; les plantes poussent plus vigoureusement et sans arrêt. Ces avantages, signalés dans tous les rapports agricoles des Etats-Unis, sont aujourdhui bien connus des pionniers amé­ricains; aussi la fabrication des semoirs a-t-elle pris, pendant ces dernières années, une importance considérable dans cette contrée. Les machines construites sont, pour la plupart, des imi­tations des semoirs anglais, et comme leurs constructeurs nont aucune chance de pouvoir faire concurrence, sous ce rapport, aux fabricants européens, lexposition des États-Unis nen montrait