Ill
États-Unis de l’Amérique septentrionale.
Si l’on jugeait de l’importance agricole d’un pays par la surface qui lui a été affectée dans l’enceinte du parc de l’Exposition, on commettrait une très-grave erreur.
Les États-Unis d’Amérique ont un territoire grand comme le continent européen ; un milliard d’hectares. L’exploitation du sol par les fermes porte sur une surface de 200 millions d’hectares dont 110 millions sont en culture (1).
Les fermes y représentent une valeur de 46 milliards de francs. — Le matériel agricole y compte pour 1685 millions de francs. — La valeur du bétail y monte au chiffre énorme de 7 milliards 625 millions, et celle de la production agricole s’y élève à plus de 10 milliards actuellement par an.
Ce pays qui, au commencement de ce siècle, comptait seulement 5 millions d’habitants, en a aujourd’hui plus de 40 ; en 1870, il a produit 600 millions d’hectolitres de céréales, 1 milliard de kilog. de coton et 150 millions de kilog. de tabac.
Les États-Unis, qui offrent au monde l’exemple d J un développement unique dans l’histoire des sociétés, n’occupaient cependant à l’Exposition universelle qu’une surface relativement très-restreinte.
L’espace que couvraient leursproduits de toutes sortes était moindre que celui qu’embrassait l’exposition de la Belgique ; il égalait
(1) Statistique de 1870.