XI

Principauté de Monaco, Turquie, Grèce, Égypte, Tunisie.

Le plus petit des Etats européens tenait une place honorable à côté du plus grand. Le pavillon du prince de Monaco renfermait de beaux spécimens de plantes à essences parfumées, de fruits sa­voureux et deucalyptus. Quant à la Grèce, à la Tunisie et à la Turquie, elles noffraient rien de particulier à signaler. Leur expo­sition était à peu de chose près la répétition de celle de 1867.

Lexposition égyptienne comprenait des céréales, des légumineu­ses, des plantes fourragères, saccharines, oléagineuses, textiles, tinc­toriales, médicinales, aromatiques ainsi que de beaux échantillons de tabac, des roseaux gigantesques, des bois, des fruits, bref tout ce qui pouvait donner une idée de la puissance productive des eaux fé­condantes du Nil. Une métairie décorée avec goût remfermait les animaux et le matériel destinés à seconder cette puissance, entre autres lappareil de culture à la vapeur qui façonne ces champs de coton, source dune richesse si pleine de promesses. Sous limpul­sion éclairée du vice-roi, il a été fondé près du Caire, une École dagriculture, dans laquelle se poursuivent sans relâche les recher­ches les plus diverses sur la composition des eaux et des terres, les irrigations, le reboisement, lemploi et linfluence des engrais minéraux, etc. Tant defforts ont déjà porté leurs fruits : les cultu­res industrielles se propagent, la canne à sucre et le coton gagnent de plus en plus de terrain ; les variétés de céréales saméliorent par un choix judicieux de semences ; le peu qui reste de terres incultes est complanlé dessences utiles, de lEucalyptus surtout, et les ressources du pays en bois, tant de construction que débé- nisterie, commencent à être mieux appréciées. Une ère nouvelle commence pour cette terre de la plus antique des civilisations.