XIV
France.
Si l’exposition française, dans son ensemble, a obtenu un succès auquel tous les visiteurs se sont plu à rendre hommage, si les galeries destinées à l’industrie et aux beaux-arts ont vivement impressionné le public en montrant que la France maintenait ferme son ancienne supériorité, surtout en ce qui touche au bon goût, la section agricole n’a pas présenté le même spectacle. Quelques bouteilles de vin, quelques flacons d’eau-de-vie et d’alcool, de rares pains de sucre, des petits sacs de grains, des gravures, une bibliothèque agricole présentée par le Ministère de l’agriculture, et un petit nombre de machines : voilà son contingent. L’Algérie et les colonies étaient mieux représentées que la mère pairie, grâce à l’administration qui s’était chargée de centraliser et de grouper dans un excellent ordre les envois des colons; leurs commissaires ont parfaitement réussi.
Disons-le, les agriculteurs ont peu d’intérêt à envoyer au loin leurs produits à grands frais : il n’en vendraient plus cher ni leur blé, ni leurs fourrages ni leurs betteraves ; ils tiennent peu à les faire connaître au dehors. L’induslrie, au contraire, trouve dans les Expositions un puissant moyen de réclame, elle en tire grand profit ; l’agriculture n’en obtient aucun, de là son abstention. Dans quelques cas, des Sociétés peuvent trouver avantage ù attirer l’attention sur certains produits susceptibles d’exportation, comme les Sociétés de l’Hérault et du Gard l’ont fait pour leurs vins ; mais