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pacées les unes des autres de quelques centimètres et fixées sur des courroies qui s’enroulent aux deux extrémités du plan incliné, il reçoit un mouvement de bas en haut; les céréales enlevées par les pointes saillantes du lattis, sont amenées à la partie supérieure du plan incliné, d’où elles retombent sur une surface concave qui constitue le tablier de l’appareil lieur dont les fig. 10 et 12 reproduisent les dispositions. Un fil de fer enroulé sur une bobine placée derrière ce tablier est déroulé par le bec de l’appareil en forme de tenaille dans la gorge de la branche ab ; quand le tablier est chargé, l’appareil ligateur prend la position représentée par la fig. 12 : seulement le bras inférieur qui est figuré relevé pour en montrer la forme, se trouve à ce moment au niveau et dans le plan du tablier pour recevoir les tiges de céréales coupées, et aider à les serrer avec le bras supérieur de la tenaille. A cet effet, le bras bb s’abaisse quand le tablier est chargé, comprime entre lui et le bras inférieur, l’amas de céréales comme le ferait un bot- teleur; le bec bb arrive quand la compression est suffisante au contact du fil de fer tendu de la bobine ; un petit mouvement d’horlogerie en 6’ part à ce contact, tord et coupe le fil de fer. La gerbe est faite et liée ; le bras supérieur se relève ; la gerbe qui s’en détache par son propre poids est repoussée par la branche inférieure et retombe sur le sol; le fil de fer est de nouveau déroulé par le bec a, un nouvel amas de céréales est ensuite lié, et rejeté à l’état de gerbe derrière la machine, et ainsi de suite.
La machine lieuse de Wood est encore à l’état d’enfance ; l’inventeur n’a pas voulu la faire expérimenter dans les champs ; il s’est contenté d’en montrer le jeu en lui faisant lier un paquet de journaux. 11 reconnaît qu’elle n’est pas en état de fonctionner telle qu’elle est actuellement. Il a voulu faire voir le principe d’une découverte dont il se propose de poursuivre le perfectionnement afin d’arriver à son application pratique.
Il y a là évidemment une idée, et certainement le peuple qui a inventé la machine à coudre n’aura pas besoin d’être longtemps à l’œuvre pour résoudre pratiquement les difficultés du liage mécanique de la gerbe. Cette découverte aurait assurément une grande