116 LA GRANDE-BRETAGNE ET LES COLONIES ANGLAISES, serait la construction dun semoir qui déposerait les graines de cé­réales en poquets régulièrement espacés dans tous les sens, car il en résulterait encore une plus grande économie de semences; jus­quà présent cependant les constructeurs anglais sen sont peu préoccupés, trouvant dans leur Drill un appareil suffisant pour les besoins de la culture.

Lépandage uniforme des engrais pulvérulents dont lAngleterre fait un emploi si considérable, est difficile à obtenir à la main, en raison de létat de la matière et des petites doses à distribuer. Il était naturel que les fabricants anglais cherchassent une machine en état de semer ces substances dune façon régulière ; ils ont par­faitement réussi ; les distributeurs de Chambers, de Smith, de Hornsby, de Garrett, sont des instruments qui ne laissent rien à désirer sous ce rapport ; aucun nouveau perfectionnement n'est à signaler dans leur construction.

Pour tirer tous les avantages possibles de la semaille des céréales en ligne, il faut biner et sarcler les plantes, quand elles sont bien levées; le travail à la main est long et dispendieux. Les mécaniciens anglais ont construit une houe à cheval qui permet de répondre à ce besoin très-économiquement ; depuis lors cet instrument est devenu en Angleterre laccessoire obligé du semoir dans toutes les fermes. Les céréales étant toutes régulièrement sarclées et binées, le sol se trouve dans un grand état de propreté. Lexcellente houe de Garrett qui permet de travailler sept lignes à la fois ou 3 ou A hectares par jour, a conservé à lexposition de Vienne sa supério­rité ; celles de Hornsby, de Goultas et de Coleman méritent aussi une mention. Leur prix suivant la grandeur varie de 200 à 300 francs. La grande houe de Garrett pour dix lignes coûte 400 francs. Ce matériel de même que les semoirs a plutôt augmenté que baissé de prix, dans les dix dernières années.

Le principal progrès réalisé dans loutillage de la culture des terres consiste dans lemploi plus général des charrues doubles et des trisocs ; on a recours à ces instruments au lieu de prendre la charrue simple, pour obvier au manque croissant de bras et faire plus rapidement les deuxième et troisième labours. Les bisocs