118 LA GRANDE-BRETAGNE ET LES COLONIES ANGLAISES, linstrument et de le retourner pour le remettre en raie aussi rapi­dement et aussi facilement que sil sagissait dune araire ordinaire. M. Jefferies, associé de la maison Ransomes et Head est parvenu à résoudre ce difficile problème par un simple arrangement de le­viers agissant sur les roues de support dans les grands bisocs et par laddition dune roue hémisphérique dans les charrues doubles pour terres faciles. Les figures 33, 34 et 35 font facilement comprendre les dispositions inventées par ce mécanicien.

Fig. 35.

Les bisocs, grâce à ces perfectionnements, entrent de plus en plus dans la pratique de lagriculture anglaise, et la fabrique de MM. Ran­somes en vend beaucoup plus aujourdhui que de charrues simples. Daprès des autorités compétentes, sur une ferme de 120 hectares, trois hommes et neuf chevaux travaillant avec trois charrues bisocs feraient autant douvrage que six hommes et douze chevaux avec six charrues simples ; léconomie serait de trois hommes et de trois chevaux équivalant à une épargne annuelle de 3,375 francs, soit 28 francs par hectare.

Les grandes charrues bisocs de Jefferies se vendent 250 francs et les petites, 140 francs. Elles peuvent se transformer aisément par un simple changement de pièces, en charrue fouilleuse.

MM. Howard, si renommés pour leurs excellentes charrues, ont réalisé, dune manière aussi heureuse que M. Jeffery, de très-bons bisocs (fig. 36); celui de ces instruments qui porte le nom de char­rue Champion double, est d'une grande puissance et se vend 287 fr.

Les bisocs etpolysocs ne sont pas une nouveauté pour notre pays;