122 LA GRANDE-BRETAGNE ET LES COLONIES ANGLAISES, chine à moissonner de MM. Howard s’est fait connaître à Grignon où elle a battu les machines américaines. — Mais les États-Unis ont encore la supériorité pour ce qui concerne les machines à faucher les prairies naturelles et artificielles, comme l’ont démontré, en 1872, les essais de Langres, les premiers qui aient été faits en France méthodiquement avec le dynamomètre.
Les faneuses et les râteaux à cheval n’ont présenté rien de bien nouveau : la faneuse Ashby et Jeffery et celle de Nicholson sont toujours les plus recherchées, celles de MM. Howard et Ransomes ont été très-remarquées aussi par le jury pour leur excellente construction : nous n’avons pas à insister sur les avantages considérables que présente l’emploi de ces instruments; ils sont connus de tout le monde. Ces appareils, qui fonctionnent depuis plus de 30 ans en Angleterre avec le plus grand succès, commencent à entrer dans la pratique de l’agriculture française ; ils sont appréciés à leur juste valeur depuis qu’on voit qu’une bonne faneuse peut aisément faire la besogne de 15 à 20 ouvriers et permet au cultivateur de rentrer le soir, lorsque le temps est convenable, le produit d’une prairie fauchée le matin, en sorte qu’il suffit d’un petit nombre de beaux jours pour assurer, contre toute avarie, une récolte de foin.
Voici les prix des meilleures faneuses :
Faneuse Nicholson construite par Ransomes ayant 12 dents sur sa largeur et divisée en 2 parties indépendantes. 428 fr.
Faneuse Howard, même nombre de dents, mais formant 4 séries de fourches indépendantes sur le même, axe. 450 à 500 fr.
Faneuse de MM. Ashby et Jeffery, même dimension avec 2 séries de fourches. 400 fr.
Parmi les râteaux à cheval, nous citerons celui qui a été inventé en 1869 par M. Jeffery et que construisent MM. Ransomes, Sims et Head (fig. 38). — Les dents de ce râteau sont formées de lames d’acier en forme de T, elles sont longues, fines et ont une courbure qui