SES AMÉLIORATIONS. 213

instruction dans les campagnes, rehaussement du niveau de lenseignement dans les institutions existantes, fondation dinstitu­tions nouvelles du degré le plus humble jusquau plus élevé, cours dagriculture professés le soir à la veillée, enfin pour donner une vie réelle à tout cet ensemble par la formation de professeurs vraiment instruits, création dans chaque pays dun établissement supérieur denseignement agronomique largement conçu et libéra­lement doté. A côté de cela et à titre subsidiaire on a multiplié les stations agronomiques, mais, et cest un trait de raison su­périeure, en les spécialisant, afin que, comme il narrive que trop souvent, leurs recherches ne ségarent pas dans le domaine du caprice et de la simple curiosité. Cest ainsi que la station dUn- garisch Altenburg a rendu les plus grands services dans tout ce qui se rapporte à lessai des instruments.

La Hongrie, en dépit de la modicité de ses ressources actuelles, na pas craint de consacrer à lenseignement professionnel des sommes considérables. Lan dernier son budget de dépenses dépas­sait pour cet article plus dun million de francs. En Autriche, les sacrifices sont encore plus grands, parce que les provinces ont uni leurs efforts à ceux du gouvernement central. Les deux pays ne tarderont pas à recueillir les fruits de leurs avances et attein­dront certainement, dans un temps peu éloigné, un haut état de prospérité. Lorsque des propriétaires instruits, secondés par des praticiens habiles, dus tous deux à un enseignement professionnel généreusement dispensé, se répandront dans des campagnes pour­vues de voies de communication de tout genre, une Lombardie pourra être créée aux portes de Vienne et de Pesth. Quant à la plaine hongroise, alternativement désert de sable et marécage, la nature a tout fait pour quavec peu defforts lhomme, en dirigeant les inondations fécondantes du Danube et de la Theiss, la mette en état de disputer le prix de la fertilité aux terres les plus renom­mées par leur richesse. Routes, canaux, instruction, ces trois mots renferment la solution du problème posé aux législateurs de ces contrées.