2 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES.
De là encore, nécessité de réaliser des économies sur les semences confiées à la terre, de faire la moisson et le battage des grains par des moyens mécaniques.
La résultante des progrès effectués pour arriver à la solution de ce problème, n’est pas de diminuer la somme de travail consacré aux cultures, mais de permettre aux cultivateurs de mieux utiliser les bras de leurs ouvriers et d’exécuter, avec un homme, le travail de deux, de trois journaliers et plus.
Ainsi, tout le monde sait qu’avec la charrue, un laboureur peut retourner, dans sa journée, beaucoup plus de terre qu’avec une bêche.
On sait encore qu’avec un bon araire, un homme fait plus de besogne que par l’emploi d’une mauvaise charrue. L’Arabe, à l’aide de son outil informe et de son attelage épuisé, gratte à grand’peine une surface de 30 ares par jour : il ne remue de la sorte que 130 mètres cubes de terre en 10 heures. Avec l’araire Dombasle, un laboureur actif peut en retourner plus facilement 600 mètres cubes dans sa journée.
La charrue à vapeur donne de bien autres résultats : c’est de 8 à 10 hectares de terre qu’elle permet de labourer à 0 m ,15 de profondeur en 10 heures; elle donne le moyen d’exécuter des défonce- ments presque impossibles pour les animaux. Dans ces conditions, chaque homme employé à la manœuvre de l’appareil à vapeur, fait, avec moins de fatigue, l’ouvrage de 20 piocheurs ou de 5 laboureurs au moins.
De même, en empruntant un autre exemple, l’homme qui travaille à la faux mettra 6 jours à faire la besogne d’un homme conduisant une machine à faucher ou à moissonner.
L’arracheuse de pommes de terre, la faneuse, le râteau à cheval, ia machine à battre, en un mot, tous les outils perfectionnés fournissent des résultats analogues.
Ainsi, on peut dire que l’introduction du matériel perfectionné dans une ferme a pour résultat d’accroître la puissance productive de l’bomme et de permettre, avec le même personnel, d’exécuter une quantité d’opérations beaucoup plus grande. La machine reporte