PRODUITS. 27

dans lExposition. Le coton longue soie de la Géorgie attirait le plus lattention par sa finesse, son élasticité et laspect soyeux de ses fibres. De tous les États, la Louisiane a fait la plus belle exhibition de cette sorte de produit. Un exposant de la Nouvelle- Orléans avait présenté une intéressante collection de tiges de coton venues dans différents sols et de semences diverses avec cap­sules fermées et ouvertes, montrant létat de la matière textile dans toutes les phases de sa formation. Le Missouri et le Tennessee en avaient aussi exhibé quelques beaux échantillons. Celte culture , du reste, est toujours cantonnée sur les deux rives du cours infé­rieur du Mississipi et sur le versant oriental de la portion sud de chaîne de lAlleghany, dans lAlabama, la Géorgie et les Caro- lines. Elle ne sétend pas au-delà.

En dehors de ces produits qui formaient le fond de lexposition américaine, on ne trouvait plus que des spécimens de chanvre, de lin, de crin végétal cueilli sur les branches dun arbre de la Loui­siane, de cannes à sucre, des échantillons de guano, de poudre dos, etc., qui noffraient rien de particulier à signaler.

Quelques bouteilles de vin, décorées de noms plus ou moins pompeux, attiraient lattention; on y voyait surtout des vins dits de Champagne, des vins mousseux de Catawba, des « mousseux Im­périal », des « mousseux cachets d'or », des « Perles de Californie » ou encore des « sans égal ». Ces produits venus de lOhio, de la Californie, du Missouri, sont loin de valoir nos vins ; mais on sent quil y a des efforts que la persévérance américaine conduira à bonne fin.

La production des États-Unis est aujourdhui de 117,000 hecto­litres de vin. Cest sans doute bien, peu pour la consommation qui sy fait, et quoi que le progrès marche vite dans ces contrées, il est pro­bable que lAmérique du Nord restera encore longtemps tributaire de nos vins fins. Les importations de cette contrée, malgré des droits excessifs, montent encore à environ 40 millions de francs par an.

Plusieurs exposants de la Louisiane ont présenté de très-beaux échantillons de Ramié ( Urtica nivea ). Le docteur Collier, de la Nouvelle-Orléans, avait une petite vitrine dans laquelle on a pu