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ÉTATS-UNIS.

voir de très-beaux spécimens de filasse et de tissus de cette plante ; quoique cet exposant en préconise la culture comme un moyen darrêter les épidémies, tout en enrichissant lindustrie dune nou­velle matière première textile, ce végétal se développe, dit-on, très-peu. La région chaude du midi des États-Unis lui convient, mais, il se trouve en présence du roi-coton qui avec raison de­meure le végétal de prédilection des agriculteurs américains.

Nous devons une mention spéciale à lexposition de la Californie qui, indépendamment de magnifiques céréales, de nombreux spé­cimens de vin, de fruits, de minerais, renfermait encore de beaux échantillons de coton et de soie. Ce pays, par sa nature, par son cli­mat et par toutes ses ressources naturelles, paraît être, de tous les États de lUnion, celui qui est le plus apte à imiter notre agricul­ture et à obtenir des produits analogues aux nôtres.

Les seules collections de denrées animales ayant quelque im­portance, que les États-Unis aient envoyées, étaient composées en grande partie débandés de lard, de viande fumée, de jambons et de carcasses entières de porc fumées. Ces produits, dont le com­merce prend chaque jour un plus grand développement en Eu­rope, étaient très-largement représentés dans les galeries du Palais de lExposition de Vienne.

La production de la laine semble fort peu préoccuper les États- Unis. Les toisons exposées étaient rares. Lattention des agricul­teurs de cette contrée nest évidemment pas dirigée de ce côté.

La sucrerie de betterave (1) tend à simplanter principalement en Californie et dans lOuest, mais jusquà présent les essais ont été peu fructueux.

Les machines américaines étaient remarquables pour la beauté et le fini de leur exécution; toutes étaient travaillées, ajustées et polies comme des pièces dhorlogerie. Les outils à main en acier, tels que fourches, faulx, pelles, bêches, sont bien connus; on a déjà vu dans les précédentes expositions, combien ils sont légers,

(t) En 1870, les États-Unis ont produit 40 millions de kilogr. de sucre de canne et 13 millions de sucre dérable. Ils ont importé pour 400 millions de francs de sucres étrangers pendant le même temps et pour 40 millions de francs de vin.