90 LA GRANDE-BRETAGNE ET LES COLONIES ANGLAISES, soins et arrivant à maturité en meme temps, on est parvenu ainsi à avoir du premier coup un pré, ne renfermant que des végétaux utiles eL donnant, dès le début, le maximum de rendement. Dans la Grande-Bretagne, on ne sème actuellement que des plantes connues et en proportions bien déterminées; on ne s’en rapporte plus, comme on le fait encore trop souvent sur le continent, par suite de l’emploi des fonds de grenier, au hasard pour le choix et le triage des plantes propres à chaque situation. La nature, abandonnée à elle-même, ne procède que lentement à l’élimination des herbes de qualité inférieure ou ne convenant pas parfaitement au sol ; deux ou trois ans se passent avant que la prairie soit bien prise, bien composée et donne un rendement satisfaisant et de bonne qualité. Nous devons, toutefois, déclarer à l’honneur de notre pays que MM. Vilmorin depuis longtemps déjà ont composé des mélanges de graines de prairie d’après les mêmes principes et cherchent à en faire pénétrer la pratique dans les campagnes, mais l’emploi de ces mélanges est encore restreint, tandis qu’il est général dans la Grande-Bretagne depuis plus de 20 ans.
Nous trouvons dans le catalogue de M. Carter d’intéressantes indications sur les espèces et les doses de graines les plus recommandées en Angleterre pour la création des prairies naturelles dans les diverses sortes de terrain. Nous les reproduisons à titre de renseignements :