MACHINES AGRICOLES. 99
été décrits à différentes reprises ; et comme ils n’ont pas présenté de grands perfectionnements, nous ne reviendrons pas sur la description qui en a été faite.
La maison Ransomes continue à fabriquer avec son soin habituel l’appareil Fowler. Malheureusement l’emploi de ce dernier système entraîne à des dépenses considérables ; ses machines sont toujours d’un prix accessible seulement aux gros capitaux. La nécessité d’engager pour leur achat seul une somme de GO à 70,0G0 francs est une cause de faiblesse pour les entreprises privées en les grevant lourdement dès le début d’un gros intérêt et d’une dépense considérable à amortir. Ces machines d’autre part exigent de l’espace, de grandes pièces de terre et de larges routes; elles n’ont pas enfin toute la mobilité désirable, leur poids est énorme et de nature à compromettre les ouvrages d’art qui existent sur le parcours des chemins vicinaux; de là des obstacles à leur propagation en France.
M. James Howard, le chef de la célèbre usine de Bedford, auquel ses éminents services à l’agriculture ont valu un siège au Parlement britannique et quantité de récompenses dans toutes les grandes exhibitions, a cherché à résoudre ces difficultés. 11 a construit un appareil de culture à la vapeur qui a l’avantage de ne pas présenter la plupart des inconvénients du système Fowler, tout en reposant, pour l’ensemble, exactement sur les mêmes principes. M. J. Howard a heureusement modifié le mode de transmission de la force : la disposition adoptée par cet inventeur consiste à allonger le câble en acier qui donne le mouvement aux appareils de culture, tout autour du champ à cultiver, au moyen de poulies d’angles maintenues en place à l’aide d’ancres profondément enfoncées dans le sol.
Jusqu’à l’année dernière le point d’appui de la traction de l’instrument s’établissait au moyen d’ancres mobiles qu’il fallait déplacer au fur et à mesure du parcours de la charrue, le cabestan étant mis en mouvement au moyen d’une courroie. Ce système exigeait de fréquents déplacements des cables d’acier, il en résultait une perte notable de force et une usure considérable des câbles,