100 LA GRANDE-BRETAGNE ET LES COLONIES ANGLAISES, en raison du frottement. Mais le plus grand inconvénient de lan­cienne disposition était la nombreuse main-dœuvre nécessaire à son fonctionnement. II fallait en effet un homme à la machine, un homme au cabestan; un deuxième à linstrument cultivateur et deux autres aux ancres pour en faire la manœuvre, sans compter les en­fants indispensables pour changer de place les porteurs de cables. Dun autre côté, le temps nécessaire à la fixation des poulies de transmission, au déplacement du câble, au creusement des trous pour les ancres de traction, était fort long et ajoutait aux frais du travail un appoint considérable. Avec le nouveau système, tous ces inconvénients disparaissent; les ancres mobiles dont la ma­nœuvre était si pénible sont supprimées; le déplacement du point dappui se fait automatiquement sans quil y ait lieu de sen occu­per; louvrier préposé à la manœuvre du cabestan nest plus né­cessaire, le mécanicien remplit son office tout en conduisant sa machine avec lattention et les soins voulus, de sorte quil ne faut plus qu'un homme sur la locomobile, un autre pour mener lappa­reil de culture et deux garçons pour placer les porte-câbles. Trois hommes sont supprimés. Actuellement le cabestan fait en quelque sorte partie intégrante de la machine; le mouvement lui est donné par un arbre de transmission directe placé dans le prolongement de laxe du volant; au moyen dune tige dont la poignée est à portée de sa main, le conducteur embraie ou débraie, renverse le mou­vement et par suite enroule ou déroule le cable à volonté : le cabestan à double tambour est établi sur un bâti à roues que lon fixe pour le travail au moyen dentraves comme on le fait pour les roues de toutes les locomobiles.

La deuxième disposition qui constitue le perfectionnement de lappareil Howard consiste dans le remplacement des ancres mo­biles, par une pièce considérable désignée sous le nom d 'ancre au­tomatique; cette pièce est composée dun bâti en bois très-solide posé sur quatre roues ordinaires servant à son transport dun lieu à un autre; pour le travail, on enlève les roues et on les remplace par des disques tranchants en acier ainsi que le montre la figure 27. Ces disques sont facilement enfoncés dans le sol jusquau moyeu et