MACHINES AGRICOLES. 103

cines. Cest aussi à laide de ces locomobiles que les petites localités seront appelées à jouir dans une certaine mesure des avantages précieux que les chemins de fer procurent aux centres de popula­tion quils desservent : elles peuvent en effet gravir les pentes de nos chemins ordinaires et tourner dans leurs courbes : leur prix est très-abordable (14 à 15,000 francs pour une machine de 10 che­vaux et 1,000 francs par cheval-vapeur de plus). Le Jury du deu­xième groupe voulant reconnaître les services de MM. Aveling et Porter dans cette question a accordé à ces exposants un diplôme dhonneur.

Les machines à vapeur fixes et locomobiles semblent être arrivées à leur perfection. Elles ne montrent plus que de légères améliora­tions. Toutes celles qui ont été soumises à lappréciation du Jury étaient remarquables par le fini de leur travail, et lexcellente dis­position de leurs organes :

Parmi ces machines, il y en avait une qui, exhibée par MM. Ran- somes, Head et Sims à Ipswich (Angleterre), a présenté une inno­vation au moyen de laquelle on peut substituer la paille au com­bustible minéral et au bois pour la production de la vapeur.

Depuis longtemps on cherchait dans la Russie méridionale le bois manque et la houille est dun prix très-élevé, à utiliser la paille pour le chauffage des chaudières ; tous les systèmes essayés avaient échoué ; la paille se prend en masse quand on la jette sur la grille dun foyer et se carbonise à la surface, en ne donnant pas de flammes ; on avait tenté den faire des briquettes ; le même incon­vénient sétait présenté. M. Schemioth, ingénieur russe, et M. Head, lun des chefs les plus distingués de la maison Ransomes, sont par­venus à triompher de lobstacle en inventant un système dalimen­tation de paille qui assure la combustion entière de celle-ci. Nous en donnons le dessin (fig. 28). A la porte du foyer de la machine à vapeur se trouve placée la boîte dun véritable hache-paille avec ses deux rouleaux alimentaires; ces rouleaux armés de dents reçoivent le mouvement à laide dune manivelle, tant que la machine nest pas en pression, puis, quand elle est en marche, à laide dune cour­roie montée sur la roue motrice : la paille amenée entre les rou-