110 LA GRANDE-BRETAGNE ET LES COLONIES ANGLAISES. Bretagne. Partout on ny trouve plus que les engins puissants livrant dun coup, le grain en état dêtre porté immédiatement au marché ; on considère comme plus économique et plus avantageux à tous égards, de battre très-rapidement la récolte et den réaliser le pro­duit immédiatement après la moisson. Lagriculteur, lexpérience la prouvé, perd presque toujours à attendre, à différer ses battages et ses ventes, dans lespérance de cours plus élevés. Quand il réussit, ce qui nest pas toujours le cas, il perd encore en réalité par suite de déchets de toutes sortes causés par les insectes, les souris et lhumidité; de, perte dintérêt de largent que repré­sente la valeur du grain ; de, diminution du grain du blé, risques dincendie, etc.

En France, avec raison, on recherche aussi les grandes ma­chines ; et les entreprises de battage à la vapeur ont généralement réussi dans tous les départements elles se sont créées. Les pays à culture de céréales, comme la Hongrie, lAutriche, la Roumanie, le sud de la Russie, lAustralie ont été amenés, par la nécessité de profiter du beau temps qui suit la moisson, à les adopter aussi.

Il sensuit que la fabrication des batteuses à manège est très- limitée en Angleterre. Nous navons à signaler dans cette catégorie que la machine de MM. Wallis et Stephens. Elle est parfaitement établie, en bois,très-compacte, très-peuencombrante et dun trans­port facile. Elle rappelle la machine Pinet ; de la force de 2 à 3 che­vaux, elle coûte 1,000 francs.

Les appareilsà nettoyer les grains, tarares, cribleurs, trieurs, etc., nont présenté rien de bien nouveau.

Le crible rotatoire de MM. Penney et C le (fig. 28) a déjà paru à lexposition universelle de Paris il a obtenu une médaille en argent. Il constitue actuellement en Angleterre laccessoire obligé de toutes les bonnes machines à battre. Il peut sajuster en un instant au nettoyage des grains de toute espèce et de toute qualité. Il se compose (fig. 29) dun tambour cylindrique à claire-voie, con­stitué par un fort fil de fer, enroulé en hélice; les spires successives de ce fil se rattachent par une soudure métallique à celles de plu­sieurs ressorts à boudin enfilés sur des tiges de fer, qui réunissent