MACHINES AGRICOLES. 109
sont destinées, n’ont pas précisément de bons chemins, les routes empierrées y sont rares; une tonne de plus à traîner à travers de profondes ornières n’est pas de mince importance. Le perfectionnement de M. Itohey est bien supérieur ; le Jury en a jugé ainsi et a montré sa préférence pour les machines ordinaires de M. Marshall. La batteuse en fer, outre qu’elle est très-lourde, coûte 4,500 francs et exige 10 chevaux de force; tandis que les machines ordinaires de même dimension, capables de battre de 275 à 320 hectolitres de froment en 10 heures ne coûtent que 2,700 francs. Ces dernières machines sont bien connues en France et peuvent rivaliser avec les plus estimées du genre. Elles ont déjà valu à leurs constructeurs la médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris, et en 1873 elles ont remporté la médaille de progrès.
Les autres perfectionnements n’ont porté que sur des détails. Certains inventeurs ont donné plus de surface aux cribles afin d’avoir un nettoyage plus complet; le choix des matériaux a été mieux soigné et le bronze de canon a remplacé souvent le cuivre, dans la confection des coussinets.
On doit citer la batteuse de Ransomes déjà primée à l’Exposition universelle de Paris comme présentant l’ensemble de tous les perfectionnements désirables. La même maison a montré encore une machine à battre des plus puissantes, qu’elle fabrique en vue de l’exportation ; tous les organes du mécanisme y sont à découvert afin de faciliter la surveillance et de permettre au conducteur de voir immédiatement ce qui empêche l’appareil de fonctionner. Le batteur a l m ,50 de large et livre en sac près de 400 heet. de blé par jour moyen de travail. Tout à côté de cet échantillon figurait encore la grande batteuse construite par MM. Ransomes pour l’Espagne et le Mexique, qui donne le grain en sac et la paille broyée, toute prête à être mangée par les animaux, suivant la coutume de ces pays.
Les petites machines à battre étaient, dans l’Exposition anglaise, en très-infime minorité ; les constructeurs n’en fabriquent, plus guère que pour l’exportation et particulièrement pour les colonies et les Indes. Les manèges ont disparu des fermes de la grande