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ITALIE.
et Vicence, leurs tabacs, Forli; ses anis; la province de Naples, sa réglisse et son safran. De nombreux échantillons de vins et de liqueurs garnissaient plusieurs étagères décorées avec goût : à peu près tous les produits du vignoble italien y étaient représentés ; à côté des vins mousseux d’Asti, on voyait le lacryma-chrisli , qui provient des vignes étagées au pied du Yésuve; le nasca et les malvoisies de la Sardaigne ; le marsala et le Syracuse de la Sicile ; les vins de la Valteline, très-estimés par les Suisses ; ceux de nie d’Elbe, de Capri, d’Ischia, du Pausilippe et enfin les vins pié- monlais, qui ressemblent aux produits du vignoble de Cette et se vendent principalement pour l’Amérique du Sud.
L’Italie exporte encore très-peu de vins; cependant, depuis quelque années, elle cherche à augmenter considérablement l’étendue de son vignoble. Le gouvernement donne à cet effet de nombreux encouragements et a créé plusieurs écoles et stations de recherches œnologiques, afin d’aider les viticulteurs à améliorer leurs cultures et leurs procédés de fabrication : la production actuelle est de 28 à 30 millions d’hectolitres représentant une valeur de 1 milliard de francs. Les vins italiens les plus estimés sont liquoreux, les ordinaires sont plats et n’ont aucune des qualités qui pourraient les rendre redoutables un jour pour le commerce des vins français, et il est douteux qu’on puisse jamais les leur faire acquérir.
Crémone, Gênes et Brescia n’ont pas manqué d’exposer leurs liqueurs; enfin le vermout renommé de Turin occupait sa place habituelle dans les galeries de l’exhibition italienne.
En dehors de celte catégorie de produits, on remarquait une intéressante collection de modèles d’instruments agricoles appartenant à l’École normale primaire de Bologne; de très-belles préparations anatomiques du ver à soie, des imitations en cire, avec un fort grossissement, de tous les organes et des caractères pathologiques qu’ils présentent quand ils sont atteints de ma-
années a été d’une valeur de 60 à 70 millions de francs. Cette culture est destinée à produire une heureuse influence dans l’économie rurale des provinces méridionales de l’Italie et surtout de la Sardaigne.