ESPAGNE, PORTUGAL, BELGIQUE. 159
ladie. Le chevalier Maestro Angelo mérite une mention spéciale pour les remarquables travaux de ce genre qu’il a faits pour le Muséum de Pavie. Les savants italiens cherchent avec raison à vulgariser les connaissances techniques, en rendant leur étude facile et même attrayante.
L’EsrAGNE a fait une exhibition complète de ses blés, de ses orges, de ses fruits, de ses amandes; les magnifiques soies de Valence; les huiles, les vins, les réglisses de la vallée de l’Èbre ; les spartes, qui depuis quelques années sont devenus l’objet d’un commerce considérable avec l’Angleterre pour la fabrication du papier; les bois et les produits très-variés de ses colonies occupaient, comme à Paris, une large place dans ses galeries.
Le Portugal avait imité l’exemple de l’Espagne et envoyé A Vienne les fruits, les résines, les essences, les soies, les vins qu’il nous a déjà été donné d’apprécier à l’Exposition universelle de 1867.
La Direction de l’agriculture du gouvernement belge avait pris longtemps à l’avance l’initiative de centraliser tous les produits de l’agriculture, de façon à faire à Vienne une exposition digne de la réputation agricole de ce petit pays. Elle en a fait tous les frais, elle s’est chargée de tout, et elle a pleinement réussi. Toutes les variétés cultivées en Belgique ont été très-bien représentées ; les céréales, le tabac, le lin, le colza, le chanvre, le houblon, les bois, etc., s’y faisaient voir sous forme de spécimens bien choisis; le gouvernement avait eu l’excellente idée de grouper les produits par région agricole, de telle sorte que le visiteur pouvait, en comparant l’exposition delà Campine avec celle des Flandres, celle des polders avec celle de la contrée montagneuse des Ardennes, des terrains limoneux et des régions calcaires, voir l’influence du sol et de l’altitude sur la qualité et le rendement des récoltes. Les intéressantescollections de l’École d’agriculture de Gembloux complétaient cet ensemble. Ainsi envisagée, une exposition ne sert pas