PRODUCTION.
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Dans cette catégorie de produits, une mention particulière est due à l’exposition des vins du duché de Nassau, laquelle a été aussi complète que possible, et disposée avec un goût vraiment artistique ; une carte donnait la situation du vignoble et le nom des crus classés ; dans de grands flacons en verre on pouvait voir la nature du sol et du sous-sol ; au-dessus de ces bocaux était affichée en gros caractères la composition de chaque échantillon de terre ; enfin, un tableau faisait connaître les récoltes réalisées de 1672 à 1872. Cette pièce importante permettait de constater un fait grave : l’accroissement du nombre des mauvaises années à partir de 1817 ; en effet, durant cette période de vingt-six ans, on a eu : douze années mauvaises, cinq médiocres, cinq passables et quatre bonnes.
La laine est encore un produit d’une grande importance pour l’Allemagne ; ce pays ne compte pas beaucoup plus de moutons que la France, mais il a plus de bêtes à laine fine ; sur 29 millions de têtes que comprend l’ellcctif de ses troupeaux, il a 14 millions de mérinos et métis-mérinos, 7 millions de moutons anglais ou croisés anglais et 8 millions de bêtes des races indigènes. Les cultivateurs ont surtout visé dans cette contrée à faire des laines de grande finesse; ils ont à peu près tout sacrifié à ce but; au lieu d’imiter l’exemple de la bergerie de Rambouillet, ils sont arrivés à rapetisser la taille déjà faible du mérinos espagnol. L’établissement français a eu pour objet constant de ses efforts, d’améliorer les formes de ses moutons et de leur donner de la précocité, de façon qu’à deux ans, tout en produisant une toison d’un poids double et d’une finesse moyenne, ils soient en état de fournir à la consommation une quantité de viande au moins égale à celle des races de boucherie les mieux conformées. Les éleveurs allemands, au contraire, ne se sont, à quelques exceptions près, attachés qu’à affiner la laine de leurs troupeaux; comme conséquence, la race est devenue chétive, d’un développement tardif, donnant par mouton une livre et demie de laine d’une finesse excessive, mais ne fournissant à la boucherie qu’une carcasse de peu de valeur; or, comme le perfectionnement des métiers à filer permet d’utiliser