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ALLEMAGNE.

leclion de modèles darbres taillés et greffés daprès tous les sys­tèmes connus, présentée par M. Édouard Muller, professeur de lÉcole de Ramliof en Bavière, a été jugée digne dune récom­pense, comme pouvant rendre dutiles services aux écoles profes­sionnelles et aux cours dadultes.

Lexposition des machines indicpiait un progrès : les instruments allemands sont évidemment mieux construits, plus finis quil y a un certain nombre dannées; les pièces qui les composent sont moins grossièrement fondues, lajustage est plus soigné. Un signe de progrès non équivoque, en ce qui concerne loutillage agricole, se manifeste dans la grande proportion de semoirs quont exhibés les fabricants allemands ; si le perfectionnement de la culture dunpays est en raison directe du nombre de semoirs à céréales quon y em­ploie, delà quantité de fumiers et dengrais complémentaires qu'on y consomme et de la qualité des semences quon y confie à la terre, on ne peut méconnaître que lagriculture ne soit en Allemagne dans une bonne voie. Ce pays a même fait un pas de plus en avant que les autres contrées; il a cherché à réaliser le semoir à poquet, qui est le dernier terme du progrès en ce qui touche les semailles. Il a obtenu cette amélioration pour ses semoirs à betterave par une disposition bien simple : la roue motrice donne le mouve­ment à un arbre sur lequel se trouve une roue armée de quatre ca­mes. Ces cames abaissent, chaque fois quelles arrivent en contact avec elle, lextrémité dun bras de levier du premier genre, et relè­vent son autre extrémité arrangée de façon à servir dobturateur au tube de sortie des semences ; au repos, le levier, à laide dun res­sort, maintient la fermeture des tubes ; quand une came agit sur le bras du levier, il lève lobturateur et une petite quantité de graine tombe dans le sillon ouvert par le semoir; pour chaque tour de roue de la machine, les cames agissent un certain nombre de fois sur le levier obturateur et la machine dépose la graine en autant de points régulièrement espacés. Le règlement de la distance des poquets est dailleurs facile; on change le pignon qui fait tourner larbre de la roue à cames de façon à lui fournir la vitesse nécessaire.