i 80
ALLEMAGNE.
leclion de modèles d’arbres taillés et greffés d’après tous les systèmes connus, présentée par M. Édouard Muller, professeur de l’École de Ramliof en Bavière, a été jugée digne d’une récompense, comme pouvant rendre d’utiles services aux écoles professionnelles et aux cours d’adultes.
L’exposition des machines indicpiait un progrès : les instruments allemands sont évidemment mieux construits, plus finis qu’il y a un certain nombre d’années; les pièces qui les composent sont moins grossièrement fondues, l’ajustage est plus soigné. Un signe de progrès non équivoque, en ce qui concerne l’outillage agricole, se manifeste dans la grande proportion de semoirs qu’ont exhibés les fabricants allemands ; si le perfectionnement de la culture d’unpays est en raison directe du nombre de semoirs à céréales qu’on y emploie, delà quantité de fumiers et d’engrais complémentaires qu'on y consomme et de la qualité des semences qu’on y confie à la terre, on ne peut méconnaître que l’agriculture ne soit en Allemagne dans une bonne voie. Ce pays a même fait un pas de plus en avant que les autres contrées; il a cherché à réaliser le semoir à poquet, qui est le dernier terme du progrès en ce qui touche les semailles. Il a obtenu cette amélioration pour ses semoirs à betterave par une disposition bien simple : la roue motrice donne le mouvement à un arbre sur lequel se trouve une roue armée de quatre cames. Ces cames abaissent, chaque fois qu’elles arrivent en contact avec elle, l’extrémité d’un bras de levier du premier genre, et relèvent son autre extrémité arrangée de façon à servir d’obturateur au tube de sortie des semences ; au repos, le levier, à l’aide d’un ressort, maintient la fermeture des tubes ; quand une came agit sur le bras du levier, il lève l’obturateur et une petite quantité de graine tombe dans le sillon ouvert par le semoir; pour chaque tour de roue de la machine, les cames agissent un certain nombre de fois sur le levier obturateur et la machine dépose la graine en autant de points régulièrement espacés. Le règlement de la distance des poquets est d’ailleurs facile; on change le pignon qui fait tourner l’arbre de la roue à cames de façon à lui fournir la vitesse nécessaire.