AGRICULTURE. 189
Parmi les objets placés à l’intérieur de cette construction, il faut encore citer les modèles en relief des travaux d’irrigation exécutés par les ingénieurs de l’État, et une série de cartes agronomiques, faites avec un très-grand soin par MM. le baron de Ilohenbiück et Lorentz, fonctionnaires supérieurs du ministère de l’agriculture. Ces caries peignaient en quelque sorte aux yeux, tous les éléments de l’économie rurale du pays; elles représentaient d’une façon commode et saisissante toutà la fois l’importance de chaque culture et la distribution de chacune d’elles dans le pays. Ainsi une première carte indiquait la constitution géologique de l’Autriche, c’est-à-dire la nature des couches profondes et par suite les ressources que le cultivateur peut en tirer pour l’amendement du sol arable et son assainissement. La carte n° 2 faisait connaître la composition du sol dominant dans chaque localité, sa profondeur et sa perméabilité. La carie n° 3 donnait, par une teinleconvention- nelle, le relief exact du pays, l’altitude de chaque district au-dessus du niveau de la mer. La carte n° 4 montrait la distribution des températures et des pluies pendant l’année. Dans une cinquième carte, on avait la densité de la population de chaque province; dans une autre, on voyait les systèmes de culture dominant dans ehaque région agricole; puis venaient les cartes spéciales relatives à chaque culture, la nuance la plus foncée indiquant la localité, les districts où la culture occupe la plus grande surface elles teintes claires montrant les pays où elle est le moins répandue. Pour les animaux de chaque espèce, il en était de même. La vigne, le mûrier, les forêts, les cultures industrielles avaient aussi leurs cartes spéciales; enfin cette intéressante collection sc terminait parla carte des sociétés d’agriculture, des établissements d’enseignement technique et des stations de recherches.
Ces intéressants documents exigent sans doute un long et minutieux travail qui fait le plus grand honneur à leurs auteurs ; mais ils offrent certainement le meilleur moyen d’apprendre l’agriculture d’une contrée et d’en apprécier les ressources. Ce qu’on appelle communément chez nous carte agronomique ne répond pas au même but et n’a pas la même portée ; ce n’est le plus souvent